Monsieur le Gouverneur de la région de Thiès ; Excellence Madame l’Ambassadrice de l’Union Européenne au Sénégal ; Monsieur le Préfet du département de Mbour ; Monsieur le Président du Conseil Départemental de Mbour ; Monsieur le Maire de la Commune de Mbour ; Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, les Directeurs nationaux et les Chefs de service ; Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires techniques et financiers ; Messieurs les Chefs religieux et coutumiers du département de Mbour; Mesdames et Messieurs les Présidents des Organisations professionnelles de la Pêche ; Messieurs les Coordonnateurs de Conseils locaux de Pêche Artisanale (CLPA) ; Chers invités, en vos rangs, grades et qualités respectifs ;Mesdames, Messieurs ; Je tiens tout d’abord à exprimer ma profonde gratitude aux autorités administratives et locales, aux populations de Mbour et à celles des autres localités environnantes pour leur mobilisation exceptionnelle et l’accueil chaleureux qui m’a été réservé. Mesdames, Messieurs, Le processus de développement et de modernisation du secteur des pêches au Sénégal s’inscrit dans un contexte international marqué par l’adoption de nouveaux instruments visant la conservation et l’exploitation durable des ressources marines à travers les Objectifs de Développement Durable (ODD).En effet, dans les mécanismes de lutte contre la faim et la pauvreté dans le monde, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) recommande une approche écosystémique dans toutes les pêcheries, en particulier, celles artisanales en encourageant les Directives volontaires. Le Sénégal s’est, à cet effet, résolument engagé depuis plusieurs années, vers de nouvelles approches d’aménagement des pêcheries qui prennent mieux en compte la conservation et les aspects environnementaux qui sont présentement au cœur de toutes nos politiques. L’instauration d’une gouvernance locale à travers la cogestion des pêcheries avec l’implication de tous les acteurs, consacrée dans la loi 2015-18 du 13 juillet 2015 portant code de la pêche en est, ainsi, une belle illustration. La pêche, Mesdames, Messieurs occupe une place privilégiée dans l’économie sénégalaise. Son apport central dans le renforcement de la sécurité alimentaire, la création de richesses et d’emplois et le développement économique et social du pays, n’est plus à démontrer. Ce qui lui vaut la particulière attention que son Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République, lui accorde et qui se manifeste, non pas, uniquement, par la place de choix qu’il lui a fait occuper parmi les axes majeurs du Plan Sénégal Emergent (PSE), référentiel unique des politiques de développement économique et social de notre pays, mais également par les nombreuses réalisations et soutiens multiformes au profit du secteur et de ses acteurs. Vous pouvez, Mesdames, Messieurs, dès lors, comprendre, sous ce rapport, combien je me réjouis aujourd’hui, d’être à vos côtés pour présider cette importante activité qui nous réunie ce dimanche 11 octobre 2020, dans ce département de Mbour qui, avec ses 138 000 tonnes débarquées en 2019, d’une valeur commerciale estimée à plus de 53 milliards, représente environs le tiers de la production nationale. L’immersion des vases à poulpe, initiée en 2004 à Nanning avec la coopération japonaise avec 25 pots au départ, s’est pérennisée grâce à une appropriation effective des acteurs du département regroupés au sein des CLPA. L’espèce faisant l’objet de cette belle initiative a un cycle de vie court (12 à 14 mois au Sénégal), avec une croissance rapide et une mortalité post reproduction des mâles et des femelles . En 2016, la valeur estimée à la première vente pour le poulpe dans la région de Thiès était de 5.097.304.920 francs pour 3210 tonnes. En 2019, ce chiffre pour la même espèce a doublé et représente 10.445.880.000 francs pour un poids de 4168 tonnes. Ces résultats palpables réconfortent les Autorités étatiques à appuyer les organisations professionnelles fortement impliquées dans le cadre de la cogestion, pour la mise en œuvre de telles initiatives ayant un impact réel dans la conservation des ressources halieutiques. C’est pourquoi, en décidant d’arbitrer en votre faveur, en mettant à votre disposition une ligne dans le cadre de l’appui sectoriel avec l’UE, vous ayant permis de confectionner jusqu’à 10000 vases à poulpe en plus des 7000 que d’autres PTF comme l’USAID/DEKKAL GEEJ et certainement des industriels vous ont permis de mobiliser, le département a, ainsi, entendu matérialiser sa politique de restauration des habitats marins en accompagnant une synergie d’actions des CLPA porteuse de résultats probant, en terme de gestion et de préservation des ressources halieutiques. Je salue, ainsi, l’engagement de nos acteurs qui, à travers cette contribution importante et spontanée, démontrent à suffisance qu’ils adhèrent parfaitement aux politiques développées pour faire à la dégradation des habitats naturels du fait, notamment, de l’activité de l’homme. Mesdames et messieurs, La situation difficile que traversent certaines de nos pêcheries, plus ou moins caractérisée par une baisse des rendements des unités de pêche, un déficit d’approvisionnement des marchés locaux et des entreprises d’exportation interpellent tous les acteurs du secteur. En vue d’y apporter des améliorations, il y a lieu de faire preuve d’imagination et d’audace dans les réformes que nous sommes en train de conduire. J’en appelle donc à l’implication de tous pour qu’ensemble nous puissions inverser les tendances négatives. J’invite par conséquent, l’ensemble des acteurs, de Saint-Louis au CAP, dans une dynamique réelle de partenariat responsable avec l’Administration des Pêches, à continuer à faire preuve d’un engagement sans faille, afin qu’ensemble, nous puissions bâtir un futur meilleur pour notre secteur. Le Ministère des Pêches et de l’Economie maritime s’y est déjà, résolument engagé. Nous sommes, en effet, en train de dérouler plusieurs programmes, qui vont de la subvention des moteurs, effective à l’heure actuelle, à la géo localisation des embarcations de pêche artisanale, dont les tests ont été effectués avec des résultats concluants, en passant bien entendu par la modernisation des infrastructures de pêche, le renouvellement du parc piroguier, le renouvellement des camions frigorifiques, des mareyeurs etc… pour n’en citer que ceux là. Mesdames et messieurs, chers acteurs de la pèche artisanale, soyez, dès lors, assurés que le Gouvernement continuera de propulser ce secteur, avec ses partenaires techniques et financiers comme la JICA, l’USAID, la banque mondiale, l’Union européenne, …… etc. La modernisation se poursuivra avec la construction de quais de pêche, de complexes frigorifiques et de sites de transformation répondant aux normes pour mieux valoriser la production et permettre aux acteurs de la pêche de gagner plus. Je vous exhorte donc à continuer dans cette lancée et à œuvrer pour la pérennisation des acquis obtenus grâce aux différentes initiatives du Gouvernement visant une pêche durable appuyées par les partenaires techniques et financiers. Je voudrais, Mesdames, Messieurs, pour terminer mon propos réitérer mes vives félicitations et mes encouragements soutenus à l’endroit des CLPA de Mbour, de Joal, de Sindia Sud, de Sindia Nord et Palmarin qui nous ont accueilli aujourd’hui et qui à travers cette initiative réussie se positionne, avec d’autres CLPA du pays en vitrine et donne un bel exemple de ce qui est attendu de cette structure, créé par l’Etat du Sénégal pour, notamment, servir de relais et accompagner les initiatives à la base. Je voudrais également, remercier, une fois de plus, les partenaires de l’Union européenne et de l’USAID qui accompagnent le Gouvernement du Sénégal dans sa volonté de prendre en charge les préoccupations de nos populations. Je souhaite un excellent retour à tous ceux-là qui ont fait le déplacement et souhaite plein succès à l’édition 2020 de l’opération d’immersion des pots à poulpes. Je vous remercie de votre aimable attention.
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