La pêche et l’économie maritime au cœur du PSE
Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République place le secteur de la pêche et de l’économie maritime au cœur de sa politique de développement économique et social de la Nation, déclinée par le Plan Sénégal Émergent (PSE).
Choix dont la pertinence est mise en évidence par l’importance du secteur de la pêche qui contribue pour près de 3,2% du PIB et qui, en 2017, constitue le premier poste des recettes d’exportation, avec 244,16 milliards, soit 18,55%. Il contribue également à la sécurité alimentaire et nutritionnelle avec une consommation per capita de 29,9kg/an et près de 70 % de couverture des besoins en protéines d’origine animale.
Ce rôle primordial, justifie son choix parmi les secteurs prioritaires du Plan Sénégal Emergent (PSE) à travers l’Axe I qui ambitionne « la transformation structurelle de l’économie et croissance ».
En effet, les opportunités en matière de pêche et d’aquaculture seront exploitées par la mise en place de réformes majeures visant la régénération et la gestion pérenne de la rente halieutique et le développement de l’aquaculture pour renforcer la contribution du secteur à la sécurité alimentaire et à la création de richesse et d’emplois. Ces réformes seront mises en œuvre à travers :
·la gestion durable des ressources halieutiques et la restauration des habitats marins ;
·le développement accéléré d’une aquaculture compétitive ;
·la promotion de la pêche continentale ;
·et la valorisation accrue des produits halieutiques et aquacoles.
La concrétisation de ces orientations est traduite dans la Lettre de politique sectorielle de développement de la Pêche et de l’Aquaculture par la contribution au renforcement de la sécurité alimentaire, à la croissance économique et au développement local.
D’une manière plus spécifique, les objectifs à atteindre en matière de pêche et d’aquaculture sont :
·en matière de de suivi, de contrôle et de surveillance des pêches, dans le cadre de la lutte contre la Pêche INN, 6 096 inspections et contrôles ont été menés à quai, dans les usines, en mer et par air.
Ces opérations ont permis d’arraisonner 20 navires en 2017, pour des sanctions évaluées à 4,116 milliards de francs CFA.
Egalement, en termes de surveillance participative, des efforts considérables ont été notés en 2017 304 sorties réalisées en collaboration avec Conseils Locaux de Pêche Artisanale (CLPA).
En matière d’aménagement des pêcheries, l’année 2017 est marquée par l’adoption des Plans d’aménagement des pêcheries crevettes côtières et de Cymbium grâce à l’appui de la Banque mondiale dans le cadre du projet PRAO.
L’année 2017 est aussi marquée par le démarrage de la mise en œuvre des plans locaux de gestion participatifs des sardinelles au niveau de la Grande Côte Sud, de la région de Dakar et de la Petite Côte, avec l’appui de l’USAID à travers le projet Comfish Plus.
·gérer durablement les ressources halieutiques et restaurer les habitats;
·développer l’aquaculture;
·promouvoir la valorisation de la production halieutique.
Pour opérationnaliser l’objectif relatif à la valorisation des produits halieutiques, le Ministère de la pêche et de l’économie maritime a initié un important programme de modernisation des infrastructures et équipements en faveur de la pêche artisanale qui s’est traduit par les réalisations et les perspectives suivantes :
·la construction de quais de débarquement modernes de Yoff, Ngaparou, Pointe Sarène et Potou, déjà inaugurés pour un montant global de un milliard trois cent millions (1 300 000 000) de F CFA ;
·les réalisations en cours des quais de pêche Soumbédioune, Goudomp, Bargny, Ndagane Sambou et Mboro en cours de réalisation pour un montant global d’environ trois milliards (3 000 000 000) FCFA
·l’aménagement d’aires de transformation des produits de la pêche artisanale pour les femmes de Fass Boye, Gooxu Mbath, déjà inaugurées d’un montant global de sept cent millions (700 000 000) de FCFA,
·les réalisations en cours des aires de transformation de Ndéppé à Rufisque, de Pencum Sénégal à Thiaroye, de Mbao et de Kafountine pour un montant d’un milliard (1 000 000 000) de FCFA ;
·le démarrage du projet de développement de la pêche par la construction de dix-neuf complexes frigorifiques pour améliorer la conservation des produits halieutiques et réduire les pertes post captures pour un montant de dix milliards (10 000 000 000 de F CFA) ;
·la fourniture de cinquante-cinq camions frigorifiques et la construction d’un complexe frigorifique à Hann d’un montant global de six milliards (6 000 000 000) de F CFA ;
·le renouvellement du parc de camions frigorifiques des Mareyeurs ;
·la réalisation en cours du marché central au poisson de Tambacounda pour un montant de deux cent millions (200 000 000) FCFA ;
·le démarrage de la construction en 2018 des marchés au poisson de Mbour et Thies pour un montant global de deux milliards (2 000 000 000) FCFA
·la subvention de 20 000 moteurs pour un montant global de vingt milliards (20 000 000 000) francs CFA pour améliorer la rentabilité des unités de production artisanales ;
·la modernisation des pirogues de pêche artisanale qui seront remplacées par des embarcations en fibre de verre, dont les tests sont en cours. Ce programme de modernisation contribuera significativement à améliorer la sécurité des pêcheurs et la qualité des produits ;
·la constitution d’un stock annuel de plus de vingt mille (20 000) gilets de sauvetage, cédés à deux mille cinq cents (2 500) francs CFA l’unité ;
·le projet de géolocalisation des pirogues dont la phase teste est en cours, vise à contribuer à la sécurité de la pêche artisanale et à réduire les accidents en milieu fluviomaritime ;
·le financement des femmes du secteur pour un montant de sept cent millions (700 000 000) de FCFA à travers le fonds Koweitien et la subvention du COSEC (les chèques ont été remis par le Président de la république en février au Grand théâtre).
·la décision de son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL d’allouer dans le cadre de la délégation à l’entreprenariat rapide le montant de deux milliards au secteur dont un milliard pour les femmes et un milliard pour les mareyeurs et pêcheurs.
Autant d’acquis appréciables et de perspectives prometteuses dont la visibilité et l’appropriation par les citoyens en général et les acteurs en particulier requièrent une politique de communication efficiente. Et cet outil qu’est le site web du ministère y contribuera assurément.